(12h31) Dernière étape de la taille de la haie: la déchetterie. Voilà, je ne vais plus en entendre parler. Enfin. Je commençais à craquer. Une semaine de contrainte à cause d'une misérable haie. Je voudrais retourner sur les bords du Trieux, à C'hastell ar roc'h ugu, au port, histoire d'aller patauger dans la vase et d'admirer une fois encore les oeuvres d'art naturelles de la fôret. Je commence à déprimer. Je suis désolé mais hier, une fois encore, j'ai craqué et je me suis acheté un paquet de tabac. J'ai honte de moi et une fois de plus, je montre que je n'ai aucune volonté.
(23h26) Journée étrange pendant laquelle j'ai fait une sieste tout de suite
après le repas. Je ne fais jamais la sieste. Inconcevable chez moi. Nous sommes
allés chez le médecin pour notre petit garçon. Le type avait le teint congestionné
et sentait l'alcool. Dérangeant.
Après tout cela, nous sommes allés à Plougrescant (Plougouskant), ce qui représente
à mon sens, le sens de ce qu'est la mer. Située au nord d'un bras de terre
s'enfonçant dans la mer. Nous sommes arrivés sous la brume légère, sous une
chaleur moîte inhabituelle, mais les couleurs du ciel changeaient chaque minute.
Lorsque nous sommes repartis, le brouillard avait recouvert les landes de
bruyère, les cales et les rochers de Pors-Hir. L'odeur de marée descendante,
le jusant, donnait à l'estran une ambiance de légende. Chaque rocher, chaque
galet avait un parfum de mystère que le brouillard ne faisait qu'exacerber.
Je n'ai pas grand-chose à en dire, c'est un moment qui ne peut que se vivre.
J'ai pris des images, j'ai volé des images de cette côte magnifique. Rien
ne vaut cela.