Je me suis levé avec un mal de crâne terrible... tout ça parce que je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de me prélasser pendant des heures sous la couette avec un rayon de soleil passant au travers des abat-vents des volets, et l'air frais du dehors qui me caressait honteusement la plante des pieds... un sacré petit oiseau qui s'est posé sur l'arbre et s'est mis à chanter, lançant trilles sur trilles à qui voulait l'entendre... moi, ça ne me dérange pas, au contraire, ça me donne envie de vivre, et aujourd'hui, en l'occurrence, vivre signifie dormir ou flemmarder... constructif, en fait. Et puis il ne faut oublier que j'ai eu un coup de chaleur avec ce soleil terrible... à force de rester allongé sous sa lumière... alors j'ai pris un café, histoire de ma réchauffer les boyaux... il parait qu'il n'y a rien de tel pour vous faire suer un bon coup et repartir aussi sec, mais bon, il ne faut pas abuser des bonnes choses... alors j'allume un clope et je recrache la fumée âcre comme une bonne bouffée de sperme chaud. C'est bon... Bouark... Je me sens devenir malsain, parce qu'au fond, je pense n'avoir jamais voulu tendre vers autre chose que ces histoires sales, antihygiéniques et agressives que l'on lit dans les livres américains, ceux de la Beat Generation, de la nouvelle vague contemporaine, provocatrice et méchante.